Lisa RENARD
Biographie
Docteure en anthropologie et muséographe, Lisa Renard travaille depuis plus de dix ans sur des terrains multisitués en France, en Nouvelle-Zélande Aotearoa, aux Pays-Bas et en Allemagne. À partir de ces différents terrains, elle s’intéresse aux relations que les humains (femmes, hommes, enfants) entretiennent et tissent entre eux — et avec d’autres entités du monde (les ancêtres, les animaux, les plantes, les trésors ancestraux, etc.) — par l’intermédiaire des artefacts qu’ils créent et qu’ils mobilisent.
Travaillant principalement auprès d’expertes féminines (tisseuses, soignantes, auxiliaires de puériculture, danseuses, musiciennes, illustratrices, conservatrices, etc.), elle analyse aussi le rapport entre masculin et féminin et le cycle de vie des humains et des artefacts. Pour y parvenir, elle attache une grande importance aux perspectives anthropologiques, ethnohistoriques, ethnobotaniques, ethnozoologiques et muséologiques. Son approche combine étude de terrain, analyse théorique et valorisation des données recueillies à destination d’un public varié, notamment sous forme de conférences, de cours, d’expositions, de visites guidées et de publications.
Elle enseigne l’anthropologie sociale et culturelle à l’Institut d’ethnologie de l’Université de Strasbourg (depuis 2012) ainsi qu’à l’Institut de formation en Puériculture des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg (depuis 2017). Lauréate de la bourse Anthony Meyer Amis du Musée du quai Branly pour l’année 2020, elle est actuellement chercheuse associée au laboratoire dynamiques européennes CNRS (UMR 7367) et sera attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’Institut d’ethnologie de l’Université de Strasbourg pour l’année universitaire 2021-2022.
Photo : Copyright Quentin Richter, mai 2021
Intervention
Lisa RENARD présentera le film Pluck
et conduira deux ateliers d’initiation au tissage au doigt (whatu)
Bibliographie
« Les manteaux māori à bordures géométriques (kaitaka) de Nouvelle-Zélande Aotearoa. Deux kaitaka du XIXe siècle au MQB-JC », Journal de la Société des Océanistes, 2021 (sous presse), 152 (2021-1), pp. 89-106.
« Funérailles māori et « identification » du statut des ancêtres en Nouvelle-Zélande Aotearoa. Usages et fonctions des manteaux de prestige māori (kākahu) en contexte funéraire », Archimède, 2022 (en cours de révision).
« Couleurs et soin chez les Māori de Nouvelle-Zélande Aotearoa. La force et l’efficacité du rouge (whero) », in Ensad (eds.) Couleurs et soin, Nancy, France, les Presses du réel, 2020, pp. 177-191.
« L’art de tisser des liens en Nouvelle-Zélande Aotearoa par l’intermédiaire des manteaux māori (kākahu) en qualité de trésors ancestraux (taonga) », Thèse de doctorat en anthropologie sociale et culturelle, Strasbourg, France, Université de Strasbourg, 2020, 825 pages + 152 pages d’annexes (non publié).”