18è édition du Festival du 28 au 30 Mars 2024

Chaînes et charrues

Mots-clés :

5 octobre 2021 - 18:00 - Service Historique de La Défense

Intervenants
Louis-José BARBANÇON - Historien
Philippe DUPRAT - Président de la Société de Géographie de Rochefort
Alain DALANÇON - Vice-président de la Société de Géographie de Rochefort
Marie CHOULEUR - Conservatrice du Service Historique de la Défense

A propos de cette conférence

Cette année la commémoration de la Commune de Paris a fait l’objet de nombreuses manifestations en France. Il y a 250 ans, ici, dans ce Rochefort pourtant bien éloigné des barricades, l’évènement a été ressenti très profondément. 6000 insurgés condamnés par les Versaillais ont transité par la ville portuaire et les forts des alentours où ils ont connu la première épreuve de leur peine, la transportation vers les bagnes d’outre-mer. Certains prendront la direction de la Guyane. Louise Michel , Henri Rochefort et leurs compagnons seront dirigés vers la Nouvelle-Calédonie qui recevait déjà des bagnards depuis 1864.

Cet épisode historique rochefortais ouvre notre voyage vers cet univers carcéral des antipodes qui avait pour but de plonger dans l’oubli les insurgés de Paris, des Aurès ou du Tonkin. Nous recevrons Louis-José BARBANÇON, historien calédonien. Il a exploré patiemment ce passé pénitentiaire soumis à l’amnésie coloniale. Le résultat est une somme considérable d’archives, de photos et de témoignages présentés dans un ouvrage édité par Au Vent Des Îles et récompensé par le prix Éditions de Livres-Hebdo et le prix Popaï du Jury au Salon du livre calédonien.

Louis-José Barbançon défend une autre vision du bagne calédonien : “La confusion entre la déportation politique et les travaux forcés est une vision très métropolitaine. Nous avons une autre approche en Nouvelle-Calédonie où Louise Michel n’est jamais considérée comme une bagnarde et ses compagnons de déportation non plus. En fait, la définition du terme « bagne » pose la question de savoir si une approche historique insulaire peut exister. (…) C’est la problématique que je compte développer :  l’histoire de la NC est-elle un tout ou la partie d’un tout, n’est-elle qu’un épisode de l’histoire de France et le bagne qu’un épisode de l’histoire pénale française ?”

Nos partenaires

Le Service Historique de La Défense qui nous accueillera apportera l’éclairage de ses archives.

Avec la Société de Géographie de Rochefort, auteure d’une récente exposition et d’une publication de référence sur le sujet, nous distinguerons les missions des bagnes portuaires de celles des coloniaux.

Les intervenants

Louis-José BARBANÇON, historien calédonien, auteur du Mémorial du bagne calédonien

Philippe DUPRAT, président et Alain DALANÇON, vice-président de la Société de Géographie de Rochefort

Marie CHOULEUR, conservatrice du Service Historique de la Défense